Réduction des aides dans le cadre du Fonds Solidarité Logement (FSL) lors de la séance du Conseil Général du 15/01/2010
Alors que le nombre de familles rencontrant des difficultés augmente avec la crise, le chômage, la précarité, la baisse du pouvoir d'achat, la flambée des loyers, des charges, de l'énergie,... le Conseil Général décide de réduire des aides dans le cadre du Fonds Solidarité Logement.
L'aide au maintien dans les lieux
Il est instauré un plafond à l'aide aux familles en impayé de loyers (AFIL) à 7 500 € et une limitation du versement de cette aide par période triennale. Cela va avoir pour conséquence que le cas des familles les plus en difficultés n'auront plus de solution pour leur permettre de sortir de cette situation.
L'aide à l'énergie.
Alors que nous subissons la flambée des énergies suite aux privatisations d'EDF et de GDF, le Conseil Général décide de réduire le montant de l'aide de 40%. Le plafond de l'aide passe de 523 € à 323 €.
Par ailleurs il est demandé aux bailleurs sociaux une augmentation de 25% de leur contribution pour alimenter ce fonds. Ce sont donc encore une fois les familles modestes, les locataires qui pallient au devoir de solidarité de l'Etat. En revanche la contribution des fournisseurs d'énergie qui réalisent de gros profits n'est pas réévaluée.
Cette situation est scandaleuse, en effet il est paradoxal de réduire les aides sociales en cette périodes de crise où les familles rencontrent de plus en plus de difficultés à faire face aux dépenses nécessaires pour survivre. C'est une nouvelle illustration du désengagement de l'Etat dans son devoir de solidarité. Cette aide alimentée par l'Etat a été transférée sur les Conseil Généraux mais la contribution de l'Etat n'a pas suivi les évolutions sociales (notamment en cette période de crise). Si il y a des économies à réaliser cela ne doit certainement pas se faire sur le social alors que pendant ce temps le gouvernement offre un bouclier fiscal aux plus riches. Quand il s'agit de renflouer les banques qui spéculent, l'Etat trouve de l'argent mais quand il s'agit d'aide aux plus démunis on nous raconte qu'il n'y a pas d'argent.
En tout état de cause le Conseil Général doit faire d'autres choix que de pénaliser encore plus durement les valdoisiens victimes de la crise et de tous ses effets sur leurs conditions de vie.
Ce sont les raisons qui ont conduit la CGT à voter contre cette modification lors de la séance du Plan Départemental pour l'Accès au Logement des Personnes Défavorisées.
Daniel Blanc, représentant la CGT au PDALPD