Les policiers ont investi hier le service logement de la ville dans le cadre de l’enquête ouverte sur des soupçons de pots-de-vin pour l’attribution de HLM. FRÉDÉRIC NAIZOT | 17.09.2010, 07h00
Les policiers chargés de l’enquête sur les soupçons de corruption dans le cadre de l’attribution de HLM se sont invités à Sarcelles hier. Ils ont perquisitionné les bureaux du service logement que dirigeait la responsable mise en cause dans le dossier. Suspectée d’avoir perçu des pots-de-vin versés par des demandeurs de logement, elle est aujourd’hui suspendue à titre conservatoire Il était 9 heures environ lorsque les policiers ont commencé leurs investigations dans les locaux du centre administratif, aux Flanades, en présence de plusieurs représentants de la mairie. La perquisition a été menée dans le cadre de l’enquête préliminaire confiée aux policiers par le parquet de Pontoise, en accord avec la mairie de Sarcelles. Les enquêteurs vont par ailleurs poursuivre leurs investigations en épluchant les comptes en banque de la responsable, qui avait été placée en garde à vue, ainsi que d’autres employés, il y a quinze jours. Selon les derniers éléments recueillis, cette pratique ne concernerait qu’un cas isolé au sein de la mairie. Le lundi 30 août, la responsable du service logement décidait de déposer plainte pour extorsion de fonds. Selon ses explications, un homme lui a soutiré, sous la contrainte, un chèque de 1500 €. Mais interrogé par la police, celui-ci a donné une tout autre version. Il a confié être venu récupérer un pot-de-vin. Une somme versée par sa sœur et destinée à obtenir un cinq-pièces. « La ville de Sarcelles souhaite connaître toute la vérité, savoir ce qui s’est passé, soulignait hier soir le député-maire PS de Sarcelles, François Pupponi. Nous sommes victimes dans cette affaire. La ville participe à la recherche de la vérité en collaborant avec la justice. Si les soupçons sont avérés, la ville se constituera partie civile et la personne mise en cause sera lourdement sanctionnée. » Il promet aussi de poursuivre devant la justice « tous ceux qui utiliseront l’affaire pour jeter l’opprobre sur Sarcelles ».
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